الديبراندين من سيينا : Aldebrandin de Sienne est une médecin italien ( ? – v. 1296 ou 1299) fixé à Troyes au XIIIe siècle.
Aldebrandin est le premier à composer un régime en langue vernaculaire. Il choisit le français, alors que ce n’est pas sa langue maternelle. Si certains copistes de son œuvre le qualifient de florentin, d’autres en font un Siennois, ce qui est plus probable. Venu sans doute dans le sillage des banquiers et des marchands qui séjournaient en Champagne à l’occasion des grandes foires, il s’établit à Troyes, où il apparaît parmi les témoins d’un acte notarié en 1277. Il rédige son testament en 1287 et meurt une dizaine d’années après (entre 1296 et 1299). Rien n’indique s’il fit ses études médicales dans une université italienne ou à Paris.
Il avait lui-même intitulé son ouvrage, conçu pour vulgariser un savoir, Livre de phisike (c’est-à-dire Livre de médecine) : le titre Régime du corps fut le fait de copistes ultérieurs. De même une dédicace à Béatrice de Savoie, comtesse de Provence et belle-mère du roi Louis IX, fut ajoutée de manière apocryphe dès les années 1257-1261.
Suivant un plan en quatre parties, Aldebrandin donne des règles de santé pour l’ensemble du corps et pour chacune de ses parties, puis énumère les qualités de cent soixante-treize aliments, pour terminer par des considérations de physiognomonie. Conservé dans plus de soixante-dix manuscrits, soumis à de multiples remaniements et abrègements, imprimé à Lyon dès 1481, le Livre de phisike fut traduit en catalan, en flamand, en latin et, surtout, à quatre reprises en italien.